Michel Vovelle, né le 6 février 1933 à Gallardon (Eure-et-Loir), est un historien moderniste français, notamment spécialiste de la Révolution française.
Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, appartenant au courant marxiste, il a réhabilité dans les années 1990 le rôle de l'acteur individuel, jusque-là écrasé par les
contraintes économiques et sociales.
Il soutient un doctorat d'État à Lyon-II en 1971. D'abord professeur d'histoire moderne à l'université Aix-Marseille I, il devient ensuite professeur d'histoire de la Révolution
française à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et, succédant à Albert Soboul, directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution française. En 1983, Michel Vovelle devient président
du conseil scientifique et technique du musée de la Révolution française.
Il incarne une forme d'histoire culturelle de la Révolution qui intègre les acquis de l'histoire des mentalités, et s'affiche comme complémentaire de l'histoire sociale. À en juger par
les prises de position qu'elle aura suscitées son œuvre aura culminé dans son histoire de la déchristianisation de l'an II. Elle a joué un rôle central dans les célébrations du
bicentenaire de la Révolution en 1989 quand il présida la commission de recherche scientifique pour la célébration du bicentenaire de la Révolution.
Michel Vovelle a réalisé des travaux d'histoire sociale et religieuse sur la mort.
La Chute de la monarchie (1787-1792) (o) (1972)
La Révolution contre l'Église (o) (1988)