Jean-Clément Martin, né le 31 janvier 1948, est un historien français, spécialiste de la Révolution française, de la Contre-révolution et de la guerre de Vendée.
Docteur (1978), puis docteur d'État en histoire (1987), il fut professeur d'histoire contemporaine à l'université de Nantes, puis, en 2000, professeur d'histoire de la Révolution française
à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne et directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française (CNRS). Depuis 2008, il est professeur émérite à l’université de Paris I-Panthéon-Sorbonne.
Il est membre de la Société des études robespierristes. Il a dirigé la collection des éditions Geste « en 30 questions » et la collection "Révolutions", aux éditions Vendémiaire.
Il étudie notamment la Vendée comme «lieu de mémoire». Ses recherches portent depuis quelques années sur la compréhension de la violence, l'apport de la gender history et le rôle de la
religion et de la religiosité dans le processus révolutionnaire. Il s'oppose au fait de considérer les opérations ordonnées en Vendée par la Convention, qu'il s'agisse des colonnes
infernales, ou des noyades de Nantes, comme un génocide. Car pour lui, «il y a bien eu des crimes de guerre et des batailles abominables, c'est clair, mais en aucun cas un génocide» lors
des guerres de Vendée. La Révolution française a été un épisode de guerre civile avec ce que cela veut dire de vide d'État, de concurrence pour le pouvoir et d'explosion de violences.
Une lecture purement politique de l'épisode ne peut donc pas rendre compte de cette dimension, qui n'est pas liée à une idéologie particulière mais à un mécanisme institutionnel,
politique et social rencontré dans d'autres circonstances.
En 2015, il prend position par rapport aux différentes polémiques sur les programmes d'histoire au collège en signant une tribune dans Le Monde en faveur d'un enseignement critique de
l'histoire. En 2016, il rejette catégoriquement, la qualifiant de «sacrificielle», l'interprétation selon laquelle le vers de La Marseillaise «qu'un sang impur abreuve nos sillons»
signifie, en vérité, que les soldats de 1792 étaient fiers de verser leur propre sang pour leur patrie.
La Vendée et la Révolution (o) (2007)
Robespierre (b) (2016)