René de La Croix, comte de Castries, dit René de Castries, « duc de Castries » (titre de courtoisie), né le 6 août 1908 au château de la Bastide-d'Engras (Gard) et mort le 17 juillet
1986 à Paris, est un historien et un académicien français.
René de Castries passe son enfance dans le Gard, au château de Gaujac et à Nîmes. Il y entreprend ses études, qu'il poursuit au collège Saint-Jean de Fribourg et à l’école
Sainte-Geneviève de Versailles avant de suivre les cours de l'École libre des sciences politiques dont il obtient le diplôme en 1932 dans la section Finances publiques. Il se destine
alors à la diplomatie, mais renonce à cette vocation après son mariage, en 1934, avec Monique de Cassagne, issue d'une famille biterroise.
Il est mobilisé en septembre 1939 et envoyé au Liban. Renvoyé à Castries en 1940, il est nommé maire du village en 1941. Il entreprend de classer les archives familiales et écrit
plusieurs romans dont l'un, Mademoiselle de Méthamis, obtint sur manuscrit le prix Balzac. En août 1944, il est maintenu dans ses fonctions de maire de Castries, qu'il conserve jusqu'en
1950, sans cesser d'écrire des romans ni de tenir un journal quotidien. En 1951, il s'installe à Paris et se lance dans l'histoire, publiant en 1956 une biographie du maréchal de
Castries qui obtient le prix de l'Académie française. Dès lors, il publie régulièrement un volume d'histoire par an, avec une prédilection pour la période 1750-1850.
Il obtient le prix Historia pour Mirabeau ou l’échec du destin en 1961 et le prix des Ambassadeurs en 1968 pour l’ensemble de son œuvre historique. Il est élu membre de l'Académie
française en 1972 et mainteneur de l'Académie des Jeux floraux en 1977.
En 1985, le « duc de Castries » donne à l'Institut de France son château de Castries ; son ouvrage posthume, est consacré à Mme de Tencin. Il est inhumé au cimetière Saint-Lazare de
Castries auprès d'Edmond de La Croix de Castries (1787-1866), où son épouse, Monique de Cassagne (1912-2009) est aussi inhumée en 2009.
Madame Récamier (o) (1982)