Il serait injuste d’accuser le peuple parisien des massacres de septembre : cent cinquante égorgeurs, au plus, suffirent à la besogne. Pendant une semaine, ils terrorisèrent Paris :
le peuple, lui, se contenta de regarder, d’être curieux, d’applaudir ; d’apporter là son amour effréné du spectacle, quel qu’il soit ; et aussi cette sorte d’équité fruste et servile
qui le poussait à huer les coupables et à embrasser ceux qu’on lui déclarait innocents. Des récits qui vont suivre surgiront d’horribles figures ; mais combien plus nombreux furent ceux
qui risquèrent leur vie pour sauver des malheureux dont ils ne connaissaient pas le nom. Ce sont ces comparses héroïques qu’il faut suivre à travers le drame.
Après la chute de la Monarchie en août 1792, l’Assemblée législative s’incline devant la Commune insurrectionnelle de Paris, largement influencée par Robespierre. À Paris, environ 3 000
suspects sont emprisonnés. La peur du "complot aristocratique", l’inquiétude grandissante devant l’avancée des troupes prussiennes déchaînent les passions populaires et provoquent les
massacres de septembre dont le bilan s’élève à plus de 1 000 victimes.
Première parution : 1907
ISBN : 979-10-210-2981-1
Editeur : Tallandier (2017)
Collection : Texto.